Il était l’un des présentateurs préférés des français depuis des années, ayant incarné le journal de la mi-journée sur TF1 durant un tiers de siècle, le journaliste Jean-Pierre Pernaut est mort ce mercredi 2 mars à l’âge de 71 ans des suites d’un cancer du poumon.
Avant LE 13H, déjà sur TF1
Il entre sur TF1 le jour de la création de la chaîne, le 6 janvier 1975, et présente LE 20H jusqu’en 1978. Il est ensuite coprésentateur du 13H avec Yves Mourousi de 1978 à 1980, avant d’être nommé grand reporter au service économique de 1980 à 1982.
Il a également présenté le journal des vacances aux étés 1982 et 1983, et LE 20H à l’été 1987.
Son premier journal a eu lieu le 22 février 1988. À l’époque, il remplace une autre « star » du journal de 13h de TF1 : Yves Mourousi. Cette même année, il devient directeur adjoint de l’information de la chaîne.
Au fil des années, son journal devient le plus regardé de toute l’Europe, il réunit à ses débuts jusqu’à 10 millions de téléspectateurs et les dernières années autour de 5 millions de téléspectateurs. Trente-trois ans plus tard, sa popularité est intacte.
Sur les lieux des grand évènements
Un des premiers grands événements que le journaliste à vécu dans ces 33 ans de JT : La chute du mur de Berlin, c’était le 9 novembre 1989. Un journal exclusivement consacrée à cette actualité pour l’occasion.
En 1986, le monde découvre la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, et 4 ans plus tard, « On a été la première équipe de journalistes occidentaux à pénétrer dans la zone interdite, Il fallait y aller » racontait Jean-Pierre Pernaut lors de son dernier JT (2020).
Le 8 avril 1998, Jean-Pierre Pernaut apprends la mort de son prédécesseur Yves Mourousi. Ce dernier est décédé brutalement à 55 ans. Le journal de ce jour lui est ainsi entièrement consacré.
Une nouvelle fois sur le terrain. Le 17 septembre 2001, six jours après les attentats visant le World Trade Center et le Pentagone aux États-Unis, son journal de 13h est délocalisé depuis New-York.
A peine de retour en France après le drame du 11 septembre 2001, Jean-Pierre Pernaut est à Toulouse pour un journal spécial le 24 septembre de la même année, 3 jours après l’explosion qui a touché l’usine AZF de Toulouse.
Il aura vécu de nombreux événements de l’actualité : La mort d’Oussama Ben Laden, la disparition de Mickaël Jackson, Johnny Hallyday, Jacques Chirac…
« J’arrête avant que l’on m’arrête »
Le 15 septembre 2020, il annonce qu’il a décidé de quitter la présentation du journal de la mi-journée « à la fin de l’année ». Quelques jours plus tard, la chaîne TF1 annonce que c’est Marie-Sophie Lacarreau, alors présentatrice sur France 2, qui lui succède. C’est le 18 décembre 2020 qu’il présente son dernier journal de 13h. Une édition de 1h15 pour retracer cette carrière exceptionnelle, où il est notamment accompagné de Gilles Bouleau, Anne-Claire Coudray, Marie-Sophie Lacarreau…
S’il avait arrêté le 13 heures, Jean-Pierre Pernaut n’avait pas cessé de s’intéresser aux régions de France. Il animait ainsi sur LCI l’émission hebdomadaire Jean-Pierre et vous, avait lancé une plateforme en ligne baptisée JPP TV, sur les régions françaises et le patrimoine et relayant ses “coups de gueule et coups de cœur », ainsi que le mag : Au cœur des régions.
Cancer du poumon
En 2018, il s’était déjà écarté de l’antenne quelques semaines, pour un premier cancer. Il était revenu à l’antenne par la suite. En novembre 2021, son épouse annonce qu’il est à nouveau touché par la maladie, cette fois aux poumons. Jean-Pierre-Pernaut le confirme le jour même
J’ai appris cette maladie au mois de mai dernier. J’ai subi une première opération début juillet. Un traitement qui continue depuis quelques semaines, et si j’en parle, d’abord parce qu’il ne faut pas avoir peur du cancer. J’en ai déjà eu un de la prostate, vous le savez. J’en ai parlé pour améliorer la prévention. Même chose pour le poumon. J’ai cru que cela ne pouvait arriver qu’aux autres. Pendant des années et des années on m’a dit d’arrêter de fumer. J’y ai pas cru, ben j’aurai dû arrêter. Voilà, je vous tiendrai au courant, tout va bien pour l’instant
Jean-Pierre Pernaut – Novembre 2021
En février 2022, il avait été admis à l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, à la suite de plusieurs petits AVC et des complications relatives à une opération à cœur ouvert, puis placé dans le coma artificiel un peu plus tard.
Ses obsèques auront lieu ce mercredi à partir de 11 heures à la basilique Sainte-Clotilde, dans le 7e arrondissement de Paris, suivi d’une inhumation dans la plus stricte intimité.