Deux attaques ont été menées par deux Palestiniens dans la ville israélienne de Jérusalem vendredi soir et samedi matin, faisant au total sept morts et plusieurs blessés.

Des violences surviennent sur fond de brusque escalade du conflit israélo-palestinien depuis jeudi, après la mort de neuf Palestiniens lors d’un raid de l’armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Première attaque vendredi soir

« L’une des pires attaques » subies par Israël ces dernières années. C’est ainsi que le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai, qualifie la première attaque.

Il est environ 20h15 vendredi soir, quand un Palestinien armé ouvre le feu tout près d’une synagogue, à Neve Yaakov, quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte annexée par Israël, tuant au moins moins 7 personnes et en blessant plusieurs autres. Cette attaque intervient pendant les prières du shabbat, et au soir de la journée mondiale pour la mémoire des victimes de la Shoah. Le tireur est un Palestinien âgé de 21 ans résident de Jérusalem-Est, L’homme a été abattu après une course poursuite en voiture et une fusillade avec des policiers.

La police a dans les heures suivantes « arrêté 42 suspects pour les interroger, certains font partie de la famille du terroriste ». D’autres personnes, parmi les suspects arrêtés, habitent son quartier à Jérusalem-Est. La police a également indiqué que les forces israéliennes avaient été placées en état de « plus haute alerte ».

Deuxième fusillade

Samedi, une autre attaque a eu lieu dans cette ville israélienne. Un père et son fils ont été blessés par balles. L’attaque a eu lieu à proximité du site archéologique de la Cité de David, dans le quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est, la partie orientale occupée et annexée par Israël, selon la police israélienne. Le tireur est un adolescent âgé de 13 ans, Palestinien originaire de Jérusalem-Est. Il a été « neutralisé et blessé » par des passants qui détenaient un permis de port d’armes. Cette attaque n’a pas non plus été revendiquée.

Réaction unanime à l’international

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se dit « profondément inquiet de l’escalade actuelle de la violence en Israël et dans les territoires occupés palestiniens ». Il qualifie l’attaque de vendredi « particulièrement abjecte » le jour de commémoration de l’Holocauste.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est lui attendu pour une visite à Jérusalem et Ramallah en début de semaine pour appeler à la désescalade.

En France, « Ferme condamnation de cet acte odieux. L’engrenage de la violence doit être évité à tout prix », a également écrit le président français, Emmanuel Macron, samedi sur Twitter.

« Dans un contexte de tensions croissantes, nous appelons toutes les parties à éviter des actions susceptibles d’alimenter l’engrenage de la violence », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’Autorité palestinienne s’est pour le moment bstenue de condamner et a jugé qu’Israël était « entièrement responsable de la dangereuse escalade ».