Lucas, un adolescent de 13 ans, a été retrouvé pendu le 7 janvier 2023 au domicile de sa famille à Golbey, dans les Vosges.
Que s’est-il passé ?
Il s’appelait Lucas, il était scolarisé en classe en 4e, et il n’avait que 13 ans. Le samedi 7 janvier 2023, ce jeune garçon a mis fin à ses jours, ne supportant plus le harcèlement scolaire qu’il subissait au sein de son établissement scolaire, le collège Louis Armand de Golbey.
Des moqueries, des intimidations, liées, en grande partie si ce n’est complètement, à son orientation sexuelle, lui qui assumait pleinement et ouvertement, avec ses proches, ses amis, et même selon sa famille, sur les réseaux sociaux, son homosexualité.
Il avait toujours le sourire, ce petit ! Toujours agréable, toujours attentionné, toujours spontané, toujours plein de rêves et d’envies.
Stéphanie, amie de la famille / RMC
Ce qu’il reste à définir
On ne sait pas exactement depuis quand durait ce harcèlement, mais c’était le cas au moins depuis la rentrée en septembre 2022. Le jeune garçon, qui ne dissimulait pas son mal-être, en avait parlé à sa mère, qui a fait état de ces « moqueries » lors de la première réunion parents-professeurs. Le collège avait réagit, convoqué les élèves, et d’après eux, les choses semblaient s’être « tassé ».
On sait aussi que depuis de longs mois, en plus de l’école, le jeune garçon subissait dans son quartier des moqueries, des insultes…
Le temps de l’enquête
Côté judiciaire, la famille a annoncé également déposé plainte contre X pour retrouver les auteurs de ce drame. Le procureur d’Épinal a lui aussi annoncé l’ouverture d’une enquête ce jeudi pour deux chefs d’accusation : « harcèlement sur mineur de moins de 15 ans » et « Harcelement Scolaire ». Le tout avec une question centrale : Le suicide de Lucas est-il lié au harcèlement que l’adolescent subissait au collège ? « Il convient d’être prudent sur le lien de causalité », a prévenu le procureur d’Épinal, c’est en effet la justice qui devra établir si des éléments permettent d’affirmer, ou pas, qu’un acharnement moral a conduit l’adolescent à mettre fin à ses jours.
Par ailleurs, le procureur nous apprends ce vendredi que Lucas avait laissé un mot dans un journal intime, expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours, sans toutefois faire référence au harcèlement.
Réactions et hommages
Un drame qui fait réagir le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, dans un tweet.
Des propos qui peuvent poser problème, car à aucun moment ce message ne mentionne le caractère homophobe, des responsables politiques l’ont d’ailleurs fait remarquer au ministre. C’était pourtant la cause principale du harcèlement que subissait Lucas.
Les obsèques du jeune garçon se sont déroulées ce samedi 14 janvier dans la plus stricte intimité, avec de la famille et des proches. La famille qui souhaite par ailleurs organiser prochainement une marche blanche en hommage à Lucas, et appelle ceux qui y participeront à porter un signe LGBT, pour que le combat de Lucas, ne soit pas oublié.