Alors que les résultats de l’élection présidentielle donnaient le président sortant, Ali Bongo, grand gagnant face à Albert Ondo Ossa, des militaires et des membres de la garde républicaine viennent d’annoncer l’annulation des élections et la dissolution des institutions.
Ce que l’on sait
Les élections présidentielles se sont tenues le 26 août, avec quatorze candidats cherchant à
détrôner le président sortant, Ali Bongo. Ces élections se sont déroulées dans un climat de
tension, car de nombreuses fraudes électorales étaient craintes.
Immédiatement après la fermeture des bureaux de vote, Internet a été coupé dans le pays pour prévenir la diffusion de fausses informations et l’incitation à la violence, notamment parce que le pays avait connu une tentative de coup d’État avorté en 2019. Ce 30 août, les résultats ont été dévoilés au cours de la nuit, attribuant 64,27 % des voix à Ali Bongo et 30,77 % des suffrages au candidat de l’opposition, Albert Ondo Ossa.
Dans une atmosphère très tendue, avec toujours une coupure d’Internet en vigueur et un couvre-feu en place, une douzaine de militaires et des membres de la garde républicaine ont annoncé en direct sur la chaîne de télévision Gabon 24 que « toutes les institutions de la République sont dissoute », « la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre », ainsi que l’annulations des « résultats tronqués » de l’élection.
Ce matin de mercredi, de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers le pays pour exprimer, entre autres, leur joie en prévision d’une « journée mémorable ». À Libreville, la capitale du pays, des coups de feu provenant d’armes automatiques ont été entendus. Du côté de la réaction internationale, la Première Ministre Élisabeth Borne a déclaré suivre la situation « avec la plus grande attention ». Pendant ce temps, la diplomatie chinoise demande « la garantie de la sécurité » du président réélu cette nuit. Des membres de la Garde Républicaine ont été repérés près des putschistes lors du discours télévisé prononcé par les militaires.