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Sidaction 2022 : l’enjeu du dépistage

Sidaction 2022 : l’enjeu du dépistage

Sidaction 2022 : l’enjeu du dépistage

Du 25 au 27 mars s’est tenu la campagne du Sidaction qui a permis de récolter 4 millions d’euros de promessses de dons. Le dépistage du Sida est un enjeu de santé public pour limiter la propagation de la maladie ainsi que la sensibilisation et l’information notamment auprès des jeunes, population à risque.

Se faire dépister en cas de doute

En France, 173 000 personnes vivent avec le VIH. Le dépistage est un enjeu important et porte un double bénéfice quand il est réalisé rapidement après un rapport sexuel non protégé. Il permet de lever le doute après un rapport sexuel à risque sans précaution ; et à la personne séropositive de se rapprocher rapidement des professionnels de santé.

Un dépistage rapide permet d’augmenter l’espérance de vie des séropositifs car plus la maladie est détectée tôt, moins elle aura eu le temps de ravager le système immunitaire. En effet, le VIH entre dans le corps et se propage peu à peu avec le temps. Une personne séropositive pourra être asymptomatique pendant des mois voire des années et donc l’apparition de symptomes ne permet pas de savoir rapidement si on s’est fait infecté. Surtout, les symptomes sont très divers car le VIH s’attaque au système immunitaire, rendant ce dernier plus faible vis-à-vis des autres maladies.

Les traitements, comme les médicaments appelés « antirétroviraux » ou les trithérapies, préservent le système immunitaire. Plus la maladie est détectée tôt, plus les traitements sont efficaces. Quand les gens tardent à se tourner vers les professionnels de santé, il est plus difficile de les prendre en charge. Néanmoins, les médicaments ne font que ralentir les effets de la maladie, sans l’éradiquer du corps.

24 000 personnes ignorent leur séropositivité, le dépistage et la sensibilisation aux risques sont donc des enjeux majeurs. Parmi les nouveaux diagnostiqués, 14% ont moins de 25 ans. Les jeunes sont donc exposés à ces risques.

L’impact de la pandémie de Covid sur le dépistage

La sensibilisation est un enjeu tout aussi important car elle informe, pousse à se protéger et à se faire dépister. Cependant, les actions du Sidaction qui vont dans ce sens ont été freinés par la pandémie de Covid-19, notamment en 2020. Cela s’est ressenti dans les enquêtes d’opinion. En 2022, 69% des jeunes s’estiment bien informés sur la question du VIH, c’est cinq points de moins qu’au début de la pandémie et moins d’un jeune sur deux sait où aller pour se faire dépister. Les effets se sont aussi fait sentir sur le nombre de dépistage : les nouvelles découvertes de séropositivité ont chuté de 22% entre 2020 et 2019, passant de 6200 nouveaux cas à 4900.

« Cette baisse du dépistage signifie que plus de personnes ne connaissent pas leur séropositivité, ce qui veut dire qu’on risque plus de contaminations »

Mme Thune, directrice générale de Sidaction

Quoique moins répandu au sein de la population que dans les années qui ont suivi sa découverte, le virus du sida reste pourtant une vraie problématique de santé publique, insiste l’association Sidaction.

Comment se protéger et où se faire dépister ?

Le virus du Sida se transmet par voie sexuelle dans 99% des cas et donc mettre un préservatif reste le meilleur moyen de se protéger. Le plus répandu est le préservatif masculin mais il en existe aussi un pour les femmes tout aussi efficace. Dans les deux cas, il faut aussi penser à vérifier la présence du sigle NF sur l’emballage aunsi que la date limite d’utilisation. Les préservatifs sont à usage unique.

Pour se faire dépister, il y a plusieurs lieux possibles : ce peut être dans un Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CEGIDD) dont le test est gratuit, un laboratoire d’analyse médicale (avec ou sans ordonnance selon les laboratoires), dans des locaux associatiofs ou des dispositis mobiles habilités (TROD) ou bien à l’endroit de son choix avec un autotest du VIH. Pour ce dernier moyen, le dépistage peut se faire seul mais doit être confirmé par une prise de sang si il est positif. A noter qu’il faut attendre 6 à 12 semaines avant de pouvoir réaliser un test pour que celui-ci soit significatif.

Vous pouvez toujours faire des dons pour soutenir la recherche en appelant le 110, en envoyant « DON » au 92 110 ou sur le site sidaction.org.