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L’Union Franco-Britannique

L’Union Franco-Britannique

Élisabeth II, la reine de l’empire où le soleil ne se couche jamais, a finalement fini par nous quitter. L’occasion de revenir dans cet article sur certains actes manqués de l’histoire : L’union Franco-Britannique. Laissez-moi vous parler du moment où chaque français a failli devenir un sujet de la reine d’Angleterre .

L’union franco-Britannique se définit comme un projet politique global entre la France et le Royaume-Uni qui vise à fusionner leurs états respectifs.

Suite aux événements de la Première Guerre mondiale, les Français et les Anglais veulent  opérer un axe géopolitique franco-anglais en réaction à la montée de la puissance allemande dans les années 30. Cependant, celà est rendu compliqué notamment par des intérêts économiques et géopolitiques divergents. Mais en 1939 est proposé de créer  des initiatives conjointes entre la France et l’Angleterre notamment la création du timbre commun réalisé par Henry Lucien Chiffres. 


C’est la Seconde Guerre mondiale qui va accélérer la volonté de donner corps à cette union. Les deux pays déclarent la guerre conjointement à l’Allemagne Nazie le 3 septembre 1939. De plus, ils forment L’engagement interallié du 29 mars 1940 qui vise à s’assurer que ni la France ni l’Angleterre ne négocierait la paix seule de son côté. Mais  la France ne va pas respecter cet engagement car l’armistice du 22 juin 1940 a conduit à l’abandon des projets de coopération. 

Mise en œuvre de la proposition d’union

A Londres en décembre 1939, Jean Monnet préside le comité de coordination afin de pouvoir mutualiser les moyens de production des deux pays .Jean Monnet est convaincu qu’un organe intergouvernemental doit être mis sur pied entre les Français et les Britanniques.

Cela ne s’invente pas pour celui qui, quelques années plus tard, est considéré comme un des pères de l’Europe . 

Charles de Gaulle est chargé par Monnet de convaincre le chef du gouvernement de l’époque, Paul Reynaud, du bien fondé de la proposition d’une union Franco-Britannique. Charles de gaulle alors sous secrétaire d’état a la défense aurait répondu :

Quelques réserves émises

Il va également être chargé d’en parler à Winston Churchill. De Gaulle précise que lui comme Churchill estime que ce projet d’union franco-britannique ne pouvait être sérieux à long terme. En effet, le but de cet accord était de l’ordre du symbolique pour soutenir le morale des troupes que de l’ ordre d’un réel projet politique. 

il écrivit notamment : 

Mémoires de Guerre

Une union avortée

Plus particulièrement, l’accord propose de fusionner les deux pays en une seule nation. Mettre en commun la force armée ainsi que la mise en place d’un organe de décision sous la forme d’un parlement unique. En effet, le 16 juin 1940, le projet a été présenté et accepté par la chambre des communes. Churchill et Reynaud devaient se rencontrer à Concarneau. Toutefois, plusieurs ministres empêchent le président français. Mais c’est sa maîtresse qui influencera le choix finals de hommes ; donc son refus.

Albert Lebrun, Président de la République remerciera Reybaud et lui succédera Philippe Pétain.

Même si l’union Franco-Britannique n’a finalement pas abouti. Le fait reste qu’une fois dans l’histoire, devant une chambre des Lords et un président français, un document a été présenté avec le projet.

note Anglo-French Unity

En 1956, le président Guy Mollets a présenté une initiative similaire, sans succès. En effet, Anthony Madden, alors Premier ministre, suggéra plutôt d’essayer une autre approche . Il suggère une adhésion au Commonwealth. Cela est proposé pour compenser la perte d’influence de la France et de l’Angleterre, surtout après la crise du canal de Suez.

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