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Comment le 11 septembre a changé la face du monde ?

Comment le 11 septembre a changé la face du monde ?

Comment le 11 septembre a changé la face du monde ?

Tout le monde se souvient du moment où il a appris les tragiques événements du 11 septembre. 22 ans plus tard, comment cet événement a-t-il radicalement changé le monde ? Replongeons dans cette journée dramatique et ses conséquences.


Nous sommes le 11 septembre 2001. Alors que la vie suit son cours, la chaîne de télévision CNN est la première à interrompre sa diffusion : « Vous regardez des images très troublantes. C’est le World Trade Center, et nous avons des informations non confirmées ce matin selon lesquelles un avion se serait écrasé contre l’une des tours ».

Quatorze minutes plus tard, devant des millions de téléspectateurs, un deuxième avion percute la tour Sud, et l’Amérique comprend qu’elle est attaquée. C’est le début d’une nouvelle ère, marquée par la déclaration de la guerre contre le terrorisme, qui se traduit par vingt ans d’interventions militaires en Afghanistan et en Irak.

Un jour ordinaire

C’était un jour comme un autre, ce 11 septembre. Plusieurs États, dont New York, organisaient des élections primaires. À 8h46, un bruit d’avion volant à basse altitude se fit entendre le long de l’île de Manhattan, suivi d’une violente détonation. À ce moment-là, le vol 11 d’American Airlines, piraté 30 minutes auparavant par cinq pirates de l’air, s’écrasa entre les étages 93 et 99 du World Trade Center. La confusion régnait dans un premier temps, d’autant que le ciel était bleu, et personne ne soupçonnait qu’un avion rempli de 81 passagers venait de percuter cette tour emblématique de New York.

Un jour ordinaire

À 9h02, soit 16 minutes plus tard, une ombre apparut à l’horizon du New Jersey. Le vol 175 de United Airlines s’écrasa à plus de 800 km/h entre les étages 78 et 84, tuant ses occupants et causant la mort de 600 personnes sur le coup. À cet instant, il n’y avait plus aucun doute : l’Amérique était attaquée. À 9h30, la vie ordinaire avait complètement cessé dans la ville de New York, des milliers de personnes regardaient avec incrédulité les images cauchemardesques en temps réel diffusées à la télévision.

À 9h38, un troisième avion, le vol 77 d’American Airlines, percute à pleine vitesse la façade ouest du Pentagone, tuant tous les occupants à bord ainsi que 125 personnes à l’intérieur du bâtiment. Peu après, un quatrième avion s’écrase en campagne en Pennsylvanie, stoppé dans sa course folle par des passagers héroïques. La panique s’empare alors de l’Amérique. Le trafic aérien est totalement suspendu, la Maison Blanche, le Capitole et d’autres bâtiments officiels du pays sont évacués en urgence.

À 9h59, la tour Sud, la première touchée, finit par s’effondrer dans un nuage de poussière et de débris, suivie à 10h28 par la tour Nord. Au total, 2 977 personnes innocentes sont tuées, et plus de 6 000 sont blessées ce jour-là. Des centaines de milliers d’autres resteront gravement malades, que ce soit sur le plan physique ou psychologique. Il faudra des mois pour déblayer la zone du sinistre,
nommée « Ground Zero ».

La nouvelle menace du début du XXIe siècle

En soirée, tous les regards se tournaient vers Oussama ben Laden, chef du réseau terroriste Al-Qaïda, un groupe originaire d’Afghanistan. C’était le début d’une vaste traque et d’une opération visant à démanteler cette organisation terroriste. Dans son allocution après les attentats, le président de l’époque, George W. Bush, déclara : « Nous ne ferons aucune distinction entre les terroristes responsables de ces attentats et ceux qui les abritent ».

Devant le Congrès, le président exigeait que « justice soit faite ». Après ces attentats, les États-Unis mirent en place des mesures exceptionnelles et se lancèrent dans une guerre contre le terrorisme. Le 7 octobre, soit à peine moins d’un mois après les attentats, les États-Unis, accompagnés de pays occidentaux et de groupes armés musulmans afghans, entamèrent leur invasion de l’Afghanistan.

Sous le nom de l’« Opération Enduring Freedom », cela permit, un mois plus tard, la reprise de la capitale, Kaboul, des mains des talibans, un groupe militant islamiste radical.

Une guerre au goût amer

S’ensuivirent vingt ans de réapparitions sporadiques d’insurrection des talibans et d’autres groupes armés, causant la mort de 2 465 soldats américains parmi les 165 000 au total, et jusqu’à 50 000 civils tués, pour se terminer avec le retrait des troupes américaines en août 2021. Il est à noter que la mission principale était de dissoudre Al-Qaïda, le groupe terroriste à l’origine des attentats du 11 septembre 2001. Le groupe terroriste a été sérieusement déstabilisé par les différents bombardements américains et alliés, mais Al-Qaïda est resté affaibli mais fonctionnel et a muté, fusionnant avec d’autres groupes terroristes du Moyen-Orient et d’Afrique. Par exemple, Al-Qaïda a revendiqué la responsabilité des attentats contre Charlie Hebdo en 2015. Cela a été une période amère pour les États-Unis, qui attendaient que les responsables des attentats du 11 septembre soient rapidement retrouvés et jugés. Profitant des instabilités politiques en Afghanistan et au Pakistan, Oussama ben Laden en a profité pour se cacher dans des zones montagneuses et a utilisé des moyens de sécurité rigoureux. Finalement, le chef d’Al-Qaïda n’a été retrouvé par les forces américaines que dix ans après le début de l’invasion de l’Afghanistan, lieu où il était fortement soupçonné d’être caché. Il a été capturé dans une ville située à moins de 50 kilomètres de la capitale du Pakistan.

Des techniques d’interrogatoires « inhumaines »

Les États-Unis vont également laisser une empreinte indélébile de ces attentats, qui ont modifié la façon dont la CIA traite les prisonniers dans ses « sites noirs », des prisons disséminées aux quatre coins du monde pour détenir et interroger ses prisonniers les plus sensibles. Après les attentats, le Congrès a approuvé la mise en place de « techniques d’interrogatoire renforcées », comprenant des méthodes très violentes telles que la « privation de sommeil », la « simulation de noyade » et l’usage d’ « insultes ». Cependant, ces techniques ont fini par être appliquées à des prisonniers en majorité non concernés ou détenant aucune information sur d’éventuelles attaques futures.

Les attaques du 11 septembre ont également profondément choqué le monde et ont démontré la menace que peuvent représenter des groupes terroristes, même face à de grandes nations comme les États-Unis.