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Crise énergétique, de nombreux foyers en difficultés

Crise énergétique, de nombreux foyers en difficultés

Crise énergétique, de nombreux foyers en difficultés

La crise sanitaire et la réalité de la guerre en Ukraine entrainent de nombreuses conséquences, mais surtout une importante hausse des prix. Le phénomène persiste et ne semble pas encourager une amélioration, ce qui inquiète vu l’hiver qui approche.


La crise sanitaire de la Covid-19 avait mis « sur pause » le monde entier, et par conséquent le monde économique. Cette trêve, comme la situation le laissait penser, avait entrainé de graves conséquences sur les entreprises, qui voyaient leur situation devenir instable. Ajoutons à cela la guerre en Ukraine, qui est en train d’affirmer les problèmes financiers auxquels font face les gouvernements et qui ne peuvent pas pallier ces difficultés. Mais derrière ces situations évidentes se cachaient alors bien d’autres difficultés, notamment la hausse des prix de nombreux produits essentiels, mais également la hausse des prix des ressources énergétiques. Cela pose néanmoins plus de difficultés aux foyers modestes, contraints d’adopter des moyens archaïques à l’arrivée de l’hiver pour se réchauffer.

Des procédures gouvernementales insuffisantes pour faire face aux difficultés

Avec la question du pouvoir d’achat et de l’inflation, les Français se voient également frappés par la crise de l’énergie. Les petites entreprises, mais aussi les particuliers sont impactés, malgré le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement. Ce sont les foyers modestes qui souffrent le plus de cette crise, de ses conséquences. Pour faire face à ces contraintes, certains s’organisent, font appel au système D, pour faire baisser la facture et passer l’hiver au chaud. En Haute-Saône, certains faisant partie de ces foyers modestes ont trouvé un moyen pour se chauffer à moindre coût, en se servant directement du bois qui se trouve dans la forêt communale. C’est une pratique ancestrale appelée l’affouage, revenue brutalement en vogue avec la flambée du coût de l’énergie. Cette technique faisait partie, au Moyen Age, d’un ensemble : les communaux, droit commun accordé à tous les habitants d’une commune, appartenant aux droits de la collectivité et plus largement aux tenures non-féodales. Cela montre l’ampleur des difficultés auxquelles ces habitants font face, forcés de revenir à des moyens historiques pour se chauffer. La moitié de la superficie de la commune étant boisée, avec plus de 3 000 hectares de forêt, après tirage au sort en mairie, le particulier aura droit à une parcelle, pourra abattre les arbres et s’en servir comme chauffage. C’est la réalité d’une facture énergétique augmentant de manière drastique, pour la majorité des Français. Et ce, toujours malgré le bouclier tarifaire posant, de surcroît, de grandes disparités. En France, trois millions de foyers se chauffent au fioul, principalement dans les campagnes, qui ne peuvent pas être raccordées au gaz de ville. C’est une énergie polluante que le gouvernement voudrait voir disparaître. Pour affronter cette nouvelle charge énergétique qui pèse sur leur foyer, les Français sont contraints de changer leurs habitudes de consommation pour se chauffer. D’autres, salariés, risquent de perdre leur poste de travail à cause du choc énergétique, pendant que certains vivent dans la pénombre, afin d’économiser l’électricité.

Le bouclier tarifaire, mesure insuffisante pour contrer les difficultés

« Le bouclier tarifaire, déjà prolongé jusqu’en décembre 2022 pour le gaz, et jusqu’au 1er février 2023 pour l’électricité, sera reconduit en 2023 », comme annoncé par le gouvernement dans une conférence sur la situation énergétique, le 14 septembre 2022. En réalité, ce bouclier ne fait que pallier une hausse qui serait plus qu’exponentielle en son absence. Effectivement, par exemple pour l’électricité, le bouclier tarifaire concerne le tarif règlementé proposé par le fournisseur par excellence : EDF, concernant la majorité du territoire (ELD pour la minorité restante). Ce bouclier a concerné e une augmentation de 4 % TTC en moyenne du tarif au 1er février 2022, mais n’a pas évolué depuis, or, sans ce bouclier tarifaire, le montant aurait augmenté. Il va cependant évoluer de 15 % en moyenne le 1er février 2023. L’augmentation aurait été beaucoup plus importante en l’absence de ce bouclier tarifaire. Néanmoins, certains Français dénoncent ce bouclier tarifaire comme un instrument de création de disparités entre les différents foyers. Ce que peut d’ailleurs démontrer les différents moyens trouvés par les Français pour se chauffer en l’absence de moyens suffisants. C’est ici la conséquence directe des crises mondiales récentes (crise de la Covid-19 et crise liée à la guerre en Ukraine) … Il s’agit de payer plus pour rattraper le retard économique que ces périodes ont causé.