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Guerre Israël-Hamas : « C’est notre 11 septembre », exécutions, crime de guerre. Ce qu’il faut retenir

Guerre Israël-Hamas : « C’est notre 11 septembre », exécutions, crime de guerre. Ce qu’il faut retenir

Le Hamas, organisation considérée comme terroriste et palestinienne, a lancé une attaque de grande ampleur contre son voisin direct, Israël. Des scènes de violence extrême ont été découvertes, notamment à Kfar Aza et lors du festival de musique de Réïm. Peut-on se demander si elle constitue un crime de guerre. Quelle réponse doit-on apporter à une cruauté de cette intensité sans nom ?

Les origines de ce conflit

  • Il est évident que le conflit entre Israël et la Palestine n’est pas un phénomène récent. Il remonte au début du XXᵉ siècle. Pour mieux comprendre les racines de cette affrontement, rappelons brièvement son historique.  
  • En 1920, Israël n’existait tout simplement pas, car elle était sous le « mandat britannique », ce qui signifiait que la Grande-Bretagne avait le pouvoir de gouvernance sur la région et avait pour objectif d’établir un « foyer national juif » en Palestine, se traduisant par une importante immigration juive. Exacerbant en réponse les tensions avec les Palestiniens qui craignaient la perte de leurs terres et de leurs ressources au profit des immigrants juifs.
  • En 1947, un plan de partage a été élaboré par les Nations Unies, mais les dirigeants arabes l’ont rejeté car il leur accordait moins de territoire que ce qu’ils revendiquaient. Déclenchant une guerre civile entre les armées juives et arabes. Dans ce contexte, Israël a déclaré son indépendance lorsque le mandat britannique a pris fin, ce qui a été suivi par l’intervention des États arabes voisins pour empêcher la création d’Israël. Des accords d’armistice ont finalement été signés en 1949. 
  • Plus tard, en 1967, dans un contexte toujours tendu entre Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie, Israël, craignant un blocus du détroit de Tiran par l’Égypte, a déclenché une guerre rapide et victorieuse, lui permettant d’agrandir son territoire et d’occuper des territoires précédemment détenus par les pays arabes.  
  • Pour apaiser les tensions croissantes entre Israéliens et Palestiniens, et dans l’espoir de trouver une solution, les Accords d’Oslo furent signés en septembre 1993 entre ces deux parties. Aujourd’hui, cet accord a fini par être considéré comme un échec, car à partir de 2007, le groupe terroriste « Hamas » s’est implanté dans la bande de Gaza, soutenu par une partie de la population en réponse à l’occupation israélienne dans cette région. Ce groupe armé a également profité de la division entre les factions palestiniennes pour imposer la charia et établir un État palestinien indépendant, perpétrant des attentats suicides et des attaques contre des cibles israéliennes.

Le Hamas déclare une « guerre d’une intensité que l’ennemi n’a jamais connue » 

Il est 6 heures du matin, ce 7 octobre, en plein shabbat et durant la fête de Sim’hat Torah. Le Hamas déclenche son opération nommée « Déluge d’Al-Aqsa ». Environ 5 000 roquettes sont lancées en direction d’Israël, certaines atteignant la périphérie de grandes villes comme Tel-Aviv et les environs de Jérusalem. 

Une grande partie de ces missiles à courte portée est interceptée par le système de défense « Dôme de Fer » israélien. Pendant ce temps, des membres du Hamas ouvrent le feu sur des bateaux israéliens passant à proximité du rivage. Ces types de roquettes sont fabriquées artisanalement à Gaza et ont une puissance limitée, bien qu’elles puissent causer des dégâts sérieux et des décès. Israël a répliqué en attaquant des complexes militaires, des stations de radio, et même un hôpital à l’aide d’avions de combat.

Des actes de cruauté et de barbarie envers des femmes et des enfants 

Dans le même temps, environ un millier d’hommes armés à bord de pick-up, de bateaux et même d’aéronef envahissent une large portion de terre s’étendant de 2 à 15 kilomètres le long de la frontière avec la bande de Gaza. Ils s’en prennent à des civils et commettent des massacres dans plusieurs villages, dont Kfar Aza, HaAsara, et Be’eri. 

Les attaquants incendient des maisons alors que les habitants se trouvent encore. D’autres terroristes lancent des grenades dans les habitations, tandis que plusieurs perpètrent des exécutions en série. Dans le village de Kfar Aza, une quarantaine de bébés ont été tués. Des actes de barbarie sont constatés sur plusieurs corps. 

Les terroristes utilisent parfois les téléphones portables des victimes pour filmer les scènes et les envoyer à leurs proches, selon des témoignages de proches des victimes. Cependant, l’armée israélienne, qui a réussi à reprendre le contrôle de plusieurs villages, ne confirme pas de décapitations, d’autant que les récupérations de corps viennent seulement de débuter. La moitié des villageois ont été tués à Kfar Aza. 

Il existe des preuves évidentes de crimes de guerre.

Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ce 10 octobre 2023

Des commissaires de l’ONU déclarent qu’il existe des « preuves évidentes de crimes de guerre », que ce soit à Gaza ou en Israël. Amnesty International a également réagi en employant le terme de « crime de guerre » pour décrire les comportements du Hamas.

Des festivaliers abattus « méthodiquement » 

Un festival de musique trance se déroulait au même moment à Re’im, à environ 5 kilomètres de Gaza. Tôt dans la matinée du 7 octobre, des hommes toujours dans des pick-up ont et des ULM ouvrent le feu sur la foule alors que la musique battait son plein. 

Les fuyards sont poursuivis et abattus de manière « méthodique ». D’autres fêtards ont tenté de fuir par la route, mais les hommes du Hamas les ont bloqués avec leurs voitures, lançant également des grenades. Selon les témoins, les terroristes portaient des uniformes semblables à ceux des militaires israéliens. Au moins près de 300 personnes sont décédées rien qu’à Re’im, dont un nombre important d’étrangers.

Plus de 1 200 personnes sont décédées en Israël, et plus de 3 400 ont été blessées. Plus d’un millier de personnes sont mortes dans la bande de Gaza, tandis que 5 100 ont été blessées. L’ONU estime que 263 000 personnes ont dû fuir les combats. 

Plus de 200 personnes prises en otage 

Les attaquants du Hamas ont également capturé un grand nombre d’otages, dont plusieurs ressortissants français, et les détiennent actuellement à Gaza. Les membres du Hamas ont averti.

Si peuple est pris pour cible sans avertissement, cela entraînera l’exécution des otages.

Annonce le Hamas dans un communiqué.

Selon de nombreux observateurs, les méthodes utilisées par le Hamas relèvent de la terreur, marquant les esprits en mettant en scène leurs actes d’atrocité sur les réseaux sociaux.