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Yannick Jadot élu, progression de la gauche, la droite majoritaire : ce qu’il faut retenir des élections sénatoriales 

Yannick Jadot élu, progression de la gauche, la droite majoritaire : ce qu’il faut retenir des élections sénatoriales 

Les élections sénatoriales se sont déroulées ce dimanche 24 septembre. 170 sièges sur les 348 que compte le Sénat étaient en jeu. Le Rassemblement National tentait de former un groupe, la droite cherchait à conserver sa majorité, tandis que la gauche aspirait à renverser la balance. Que retenir des résultats ?

Progression de la gauche

Pourtant, cette élection était considérée comme favorable aux Républicains en raison de leur forte implantation locale. la gauche a réussi à remporter plus de sièges que prévu. Alors qu’elle visait à remporter 100 sièges, elle a relevé ce défi en obtenant 101 sièges. Les socialistes et les écologistes ont gagné 4 sièges, tandis que les communistes en ont empoché 2. Cette progression est attribuée à la liste commune formée par les communistes et les écologistes, une union qui n’a pas été bien accueillie par La France Insoumise, exclue de cet accord. Le groupe de Jean-Luc Mélenchon n’a d’ailleurs obtenu que 0,91 % des voix au second tour, ne parvenant pas à élire un seul sénateur.

Parmi les personnalités de gauche, une surprise a émergé avec l’élection de Yannick Jadot, l’écologiste, issu d’une liste d’union de gauche à Paris, qui a remporté 54 % des voix. Le député européen a déclaré son intention de « contribuer à l’émergence d’une alternative positive en 2027« .

« Je veux contribuer à l’émergence d’une alternance positive en 2027″

Yannick Jadot à FranceInfo

La droite demeure majoritaire

Le groupe « Les Républicains » reste cependant maître de la chambre haute avec 80 % des candidats à leur réélection qui ont été réélus. Gérard Larcher, président du Sénat, peut donc compter sur une majorité sénatoriale, avec 139 sénateurs, contre 145 avant les élections. Le parti d’Éric Ciotti conserve sa première place, renforcé par les centristes qui maintiennent leurs 51 sièges, malgré une perte de 6 sénateurs. Le président du Sénat depuis 2008 conserve ainsi sa position. La droite se montre donc « satisfaite » de cette stabilité.

Les macronistes en difficulté

Le groupe présidentiel perd 2 sièges, ce qui le laisse avec 22 sénateurs. Ce groupe peine à s’implanter localement, ce qui empêche le groupe présidé par François Patriat de s’étendre comme il le souhaitait.

Le parti présidentiel est également secoué par la défaite de Sonia Backès, la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté en France, seul ministre à se présenter à ces élections sénatoriales, qui a été battue par l’indépendantiste Robert Xowie en Nouvelle-Calédonie. La question se pose : sera-t-elle amenée à démissionner du gouvernement ? Pour l’instant, l’Élysée reste silencieux. 

Le Rassemblement National gagne 3 sièges

Marine Le Pen, qui souhaitait faire entrer son parti au Sénat après les revers de deux de ses sénateurs au profit du parti d’Éric Zemmour, a réussi à faire élire trois sénateurs dans le Nord et en Seine-et-Marne. Dans un communiqué, le parti se félicite de cette « forte progression« . Néanmoins, ce nombre reste insuffisant pour former un groupe à part entière, obligeant ainsi ses sénateurs à siéger sous l’étiquette « Non-Inscrits« .